Article dans l'Eventail, Belgique

Belle, ambitieuse et talentueuse, la jeune pianiste russe Irina Lankova a séduit le public belge. La sortie de son premier CD, dédié à Rachmaninov et Liszt, lui ouvre aujourd'hui les portes de l'Europe.

Irina Lankova a le physique d'une princesse russe en exil, tout droit sortie d'un roman de Joseph Kessel. Elle en a aussi les caprices, le charme, l'ambition et une touche de mysticisme, mélange détonnant à nos yeux occidentaux qui donne ce mystère paradoxal que nous appelons « l'âme slave ».

Lorsqu'elle se met au piano, ferme les yeux et se plonge dans Rachmaninov, Chopin ou Scriabine, cette jeune personne si féminine montre sa vraie personnalité : avec une énergie détonante, elle semble être rentrée dans l'arène pour dompter son instrument. Parce que le romantisme russe est à des années-lumière de son dérivé sentimental d'Occident : il est passionné et conquérant, mystique et violent, sensuel et extrême...

Eventail / Geoffroy d'Ursel / May 2005